La technique du champlevé
Du latin champlevus, champlevi, champlevum qui ne signifie rien du tout, le champlevé est surtout la fusion des mots champs et levé, étymologiquement : les champs enlevés, les zones où l’on a ôté de la matière.
Car en effet, le champlevé consiste à creuser/labourer/frapper/graver les plaques de métal pour obtenir des surfaces creuses qui seront ensuite comblées de bonheur et d’émail. Email dont le niveau atteindra celui du métal non gravé pour donner une surface lisse et homogène. La gravure mécanique (burins) ou chimique (acides) est un bon moyen pour arriver à cette fin. Les principes de gravure sont expliqué dans l’article : La gravure sur métal.
Une fois que la pièce de métal support est creusée, l’émail est posé dans les alvéoles en couche fine. Les dépôts d’émail doivent être bombés puisqu’après chaque cuisson, l’émail a tendance à s’affaisser. Plusieurs cuissons seront nécessaire pour avoir de l’émail à niveau avec le cuivre. Il existe une technique nommée émaillage en goutte de suif, qui consiste à bomber fortement la dernière couche pour qu’elle reste convexe après la cuisson. Si on ne désire pas employer cette technique, la pièce sera lapidée (lapider qu’est-ce que c’est ??? la réponse dans l’article suivant : Le lapidage de l’émail) après la dernière cuisson pour enlever l’excédent d’émail et le mettre à niveau avec le cuivre et obtenir ainsi une pièce lisse.
Pour finir, la pièce est soit vernie, soit recouverte d’un fondant (émail incolore) pour lui communiquer plus de brillant et préserver le métal de l’oxydation.
